Bonjour à tous, 

je vous présente ma dernière lecture : 

Les domestiques de Berthier

Monique Turcotte

(France Loisirs)

Premières amours (Tome 1) – 1766-1767

Dans la tourmente (Tome 2) – 1773-1776

❤❤❤❤❤

Nouveau seigneur de Berthier, James Cuthbert vient vivre au Manoir avec sa femme, Catherine et la toute dame de compagnie de cette dernière, Julia Scott, une jeune orpheline de Boston. Le Capitaine Henry Cairns, frère de Catherine, vient faire de fréquents séjours chez eux et dès sa rencontre avec lui, Julia jette son dévolu sur lui.

Or, pour aider la cuisinière, Mr Cuthbert engage Mathilde, une jeune Canadienne des îles dont Henry tombe éperdument amoureux, ce qui attise la jalousie de Julia, déjà en proie au mépris face aux Canadiens en général et à Mathilde en particulier.

Mon avis :

Entre amours, déception, guerre et histoire du Canada, un livre plutôt intéressant. Pour moi qui ne suis guère férue d’histoire, j’aime la découvrir à travers les romans. Je ne connaissais guère celle du Canada (bien qu’un de mes ancêtres s’y soit installé, comme beaucoup compatriotes des régions de la Bretagne et de la Vendée).

Les personnages de Mathilde et d’Henry Cairns sont attachants. Elle est sympathique, plein de joie de vivre et cependant très lucide. Lui est séduisant, charmeur et pourtant tout dévoué à celle qui a su gagner son cœur et il ne manque pas d’humour.

Julia, en revanche, aurait mérité d’être un peu plus développée. Elle s’enferre dans son mépris des Canadiens, des domestiques et de Mathilde. Quand ce n’est pas les commentaires qu’elle glisse à Catherine, c’est dans ses lettres adressées à sa meilleure amie, Françoise, ou dans le journal qu’elle tient. Quant aux sentiments qu’elle éprouve, d’abord à l’égard d’Henry puis de Georges, un rebelle, on a là aussi l’impression de tourner en rond et cela en devient agaçant (les deux tomes représentent 847 pages).

Trop de répétitions de l’un comme de l’autre qui nuisent un peu à l’histoire qu’au demeurant, j’ai beaucoup appréciée.

J’ai trouvé aussi que les Cuthbert et Henry étaient bien familiers avec les domestiques et qu’ils se rendaient bien souvent en cuisine, ce qui me semble peu probable pour des seigneurs et apparenté. Etonnant aussi que Catherine n’émette aucune réserve sur le choix porté par son frère (même très proche de lui, on pourrait s’attendre à ce qu’elle le décourage un tantinet et c’est tout l’inverse). James Cuthbert, lui-même, ne soulève guère d’opposition à l’union entre les deux jeunes gens. Il n’émet qu’une petite objection, bien vite balayée.

Citations :